L'accroissement du recours aux objets connectés (capteur, pacemaker, pompe à insuline, pousse-seringue...) pour la prise en charge du patient en établissement ou en ville, engendre une augmentation de la vulnérabilité du système face au vol de données ou au piratage, parfois avec demande de rançon.
"Les enjeux principaux sont la sûreté du patient -remonter les bonnes informations pour ne pas mettre en danger la prise en charge- et la confiance des professionnels de santé dans ces objets qui vont guider les soins qu'ils prescriront", a souligné Jean-Sylvain Chavanne, responsable de la sécurité des systèmes d'information (RSSI) du CHRU de Brest.
Or aujourd'hui, "la sécurité numérique n'est pas vraiment prise en compte par le marquage CE des dispositifs médicaux", a pointé Charles Blanc-Rolin, chef de projet sécurité numérique en santé du groupement de coopération sanitaire (GCS) e-santé Pays de la Loire.
Au niveau européen, la législation diffère selon que l'objet considéré est un dispositif médical ou non.
Dans le premier cas, "le règlement des dispositifs médicaux (règlement 2017/745 entré en application le 26 mai 2021) prévoit des obligations ex ante et ex post en matière de cyb...