A sa création en 2017, la société ambitionnait de numériser l'anamnèse, "les trois ou quatre premières minutes de la consultation dans laquelle le médecin retrace l'historique du patient et ses symptômes", a résumé Jérôme Bourreau.
"On essayait de reproduire virtuellement le raisonnement médical à la manière des étudiants en médecine: d'abord de façon théorique, comme à la fac, puis avec des expériences pratiques, comme en internat. Il a fallu digitaliser les connaissances médicales, puis les modéliser sous forme de graphes pour développer des algorithmes qui posent des questions 'scolaires' et en déduire une probabilité de diagnostic."
"C'est une intelligence artificielle explicable, avec des règles définies et appliquées, il n'y a pas encore d'intuition" au contraire de l'apprentissage automatisé ou profond, a-t-il souligné.
La société souhaitait intégrer cette solution aux logiciels de prise de rendez-vous ou de pré-admission, mais "n'a pas rencontré d'échos avec les éditeurs qui disaient que les médecins n'étaient pas prêts à payer". Elle s'est alors orientée vers les éditeurs de logiciels médicaux, qui lui ont rétorqué que "les hôpitaux n'étaient pas prêts à payer", malgré ...