Jusqu'en 2006, la notion d'éthique apparaissait dans les appels à projet en sus des recommandations de la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés), au niveau administratif, rappelle Vincent Rialle. Mais depuis 2007, l'éthique est invitée à se présenter comme un sous-projet à part entière. "Il faut tenir compte de l'acceptabilité de l'éthique", admet-il. Pourtant, les projets ne sont pas plus "éthiques" qu'auparavant, fait remarquer le PH. Il y a même, selon lui, peu d'efforts fournis pour que les projets adoptent une vision éthique.
Au cours de son intervention, Vincent Rialle a fait part de la difficulté relative à "l'autonomisation de la technologie". Toutefois, "ce n'est pas la technologie mais les usages qui en sont faits qui posent un problème éthique", précise-t-il.
Tel est le cas de la mise en place de systèmes automatisés de capture de données, de traitement et de détection de situations critiques, qui comportent un risque secondaire de rupture de confidentialité. La télésurveillance médicale pour le maintien à domicile de personnes physiquement fragiles, les bracelets GPS pour géolocaliser les malades d'Alzheimer et l'usage plus général des gérontec...