"Nous allons accroître notre soutien à l’innovation en 2011 (…) Deux autres appels à projets seront lancés dès septembre" a déclaré Eric Besson, deux semaines après le lancement du programme "e-santé n°1 : santé et autonomie sur le lieu de vie grâce au numérique".
Selon le président de l’agence des systèmes d’information partagés de santé (Asip santé), Michel Gagneux, qui intervenait à la même tribune peu auparavant, ces nouveaux appels à projets devraient même être "lancés avant la fin du premier semestre".
"L’un [sera] probablement orienté 'télémédecine', l’autre plutôt 'télésanté, services à la personne, bien-vivre, médico-social'", et chacun sera "doté de manière comparable au précédent", a-t-il précisé.
L’appel à projets "e-santé n°1" dispose d’un budget "de l’ordre de la dizaine de millions d’euros", a rappelé Benoit Loutrel, directeur du programme "économie numérique" du Commissariat général à l’investissement (CGI).
"On a une certaine marge de manœuvre, qui va dans les deux sens. Si nous sommes déçus par les projets déposés, nous mettrons moins de financements. S’il y a une qualité exceptionnelle, on essaiera [d’en] mettre un peu plus", a-t-il ajouté.
Le premier appel a projets, lancé le 18 janvier et ouvert jusqu’au 29 avril "cible des entreprises qui se positionnent comme des fournisseurs de technologies (…) qui doivent viser bien au-delà du seul marché français (…) Il couvre à la fois le sujet 'télémédecine' et le sujet 'dépendance'", a-t-il spécifié.
Les deux prochains appels à projets seront destinés à "des entreprises qui se positionnent sur le marché français pour formuler de nouvelles offres de services à partir de technologies existantes" et financeront des déploiements pilotes sur les deux "thématiques" évoquées, a-t-il ajouté.
Eric Besson a également indiqué que l’objectif des "Investissements d’avenir" en matière d’e-santé "est de passer de l’expérimentation locale de solutions à des déploiements de grande ampleur".
En plus des appels à projets, ce programme prévoit une intervention publique "sous formes de prêts et de prises de participation dans des projets économiquement rentables. Ces soutiens seront ouverts sous la forme d’un appel à manifestations d’intérêt, qui sera lancé avant la fin du mois" de février, a assuré le ministre de l’industrie.
Le montant des fonds "bloqués" pour les "investissements avisés" de l’Etat dans "usages, services et contenus numériques innovants" s’élève à 1,4 milliard d’euros, sur un total de 2,25 milliards d’euros consacrés au financement de ce secteur par le fonds national pour la société numérique (FSN), alimenté par le grand emprunt national, a signalé Benoit Loutrel.
"Il y aura une priorité sur la e-santé" dans le "champ stratégique" du FSN, a-t-il assuré. Ces investissements auront pour but de "renforcer les structures de financements des fournisseurs de technologies en phase de forte croissance et qui visent un marché au-delà de la France" et d’appuyer "les sociétés qui ont besoin de capitaux pour déployer à grande échelle de nouvelles offres de services et réaliser des investissements commerciaux".
"Si vous avez de grandes ambitions et si elles sont réalistes, l’Etat aura la capacité de suivre et suivra", a souligné le représentant du CGI. La participation publique ne sera "jamais en-dessous de 500.000 euros" et plutôt au dessus d’un million d’euro, sachant qu’"en général, on ne s’expose jamais à plus de 25% des coûts d’un projet".
"Nous donnerons la priorité aux projets qui nous proposeront un retour financier. Il faut être assez créatif. Trouvez une modalité pour associer l’Etat et faites-nous une offre qu’on ne peut pas refuser", a-t-il suggéré./gb/vr
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