Lors des débats, Jacques Lucas n'a retenu que trois des cinq défis énumérés par Michel Gagneux, auteur d’un rapport sur la relance du DMP: l’élaboration d’outils intégrés aux professionnels, la dimension éthique conduisant à résoudre en amont les enjeux liés à la sécurité et à la confidentialité des données et le "défi culturel" d’appropriation des TIC par les professionnels de santé.
Les deux autres défis non évoqués par le vice-président du Cnom concernent la question du modèle économique du projet et la nécessité d’investir ainsi que la problématique de la gouvernance.
Michel Gagneux avait pour sa part pointé les cinq défis dans la mesure où "toute la stratégie des systèmes d’information de santé devra être fondée sur la recherche de la mise en place d’un système d’information de santé partagé".
Jacques Lucas a ainsi exprimé son désaccord par rapport à la nécessité d’une mutation culturelle des professionnels de santé. Ces derniers se sont déjà approprié les outils informatiques, a-t-il estimé. "Le Cnom s’est proposé à préparer les médecins à l’utilisation de ces nouvelles technologies par de la formation continue", est-il écrit dans le livre blanc.
Le vice-président du Cnom a ensuite fait référence au communiqué publié la semaine dernière par les Ordres, sur leur position relative au projet d’arrêté confidentialité/référentiel. A cette occasion, il a rappelé la nécessité de favoriser les échanges sécurisés et signés entre les professionnels de santé. "Il faut entrer dans ce partage avec un dossier-socle", a-t-il ajouté. Au sein d’un DMP, "ce dossier-socle, électronique et partageable, doit comporter les données essentielles de suivi médical, être facilement exploitable en situation d’urgence, tout en préservant le secret médical et la responsabilité du médecin", est-il précisé dans le livre blanc.
Selon Jacques Lucas, la CPS ne doit pas uniquement être dédiée à la télétransmission des feuilles de soins. Elle devrait devenir également un outil d’identification, d’authentification et de signature légale et électronique. Elle pourra même permettre la prescription sécurisée de médicaments si des efforts sont réalisés dans l’accès et la protection des données des différents établissements de santé.
Le Cnom se montre favorable à un partage des données de santé entre les différents acteurs, dès l’instant qu’elles sont sécurisées, a-t-il poursuivi. Une communication sera faite prochainement concernant les cinq propositions de l’ordre figurant dans le livre blanc, a-t-il annoncé./eg/ajr
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