La commission des affaires sociales, qui a examiné mercredi les amendements au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2009, n'a pas supprimé le nouvel article (35 bis) qui pose le principe de cette expérimentation mais Nicolas About a laissé entendre qu'il n'y était pas favorable.
"Nous l'avons maintenu pour l'instant", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, en ajoutant, tout sourire, que ce ne serait pas facile pour lui car il égare ses clés USB "tous les trois jours".
Le principe de cette expérimentation a été inscrit dans le PLFSS 2009 à l'initiative du rapporteur pour l'assurance maladie à l'Assemblée nationale, le député UMP Jean-Pierre Door (Loiret) et avec l'accord du gouvernement. Il a été présenté comme une préfiguration du dossier médical personnel (DMP).
Les critiques ne viennent pas que des sénateurs puisque le président du Collectif interassociatif sur la santé, Christian Saout, a sévèrement jugé mardi le vote de cette mesure, caractéristique du "manque de cohérence" des pouvoirs publics dans la gestion du projet de DMP.
"Alors que [le PLFSS pour 2009] prévoit la création de l'Agence des systèmes d'information de santé partagés, voilà que le miracle parlementaire nous apporte l'USB DMP", a-t-il ironisé lors des quatrièmes journées parlementaires sur les systèmes d'information.
"On est à la hauteur des enjeux, on nous dit que c'est une expérimentation, qu'il y aura un décret", a-t-il poursuivi. "On aura tous beaucoup de chance si ce décret n'est pas pris".
"Auparavant les pestiférés avaient une crécelle qui annonçait leur arrivée, maintenant, quand vous serez malades de longue durée, vous aurez une clé USB qui sonnera. Ce n'est pas brillant", a-t-il conclu, provoquant les rires de l'assistance./hm/eg
Vos réactions
Afficher/Masquer les commentaires (1)