Ce thème a été développé la semaine dernière lors d'un séminaire sur la sécurité des systèmes d'information du domaine de la santé, organisé à Rennes et en visioconférence à Brest.
La plateforme, créée à l'initiative de l'ARH et de l'Union régionale des caisses d'assurance maladie (Urcam), existe depuis 2005 mais restait "mal connue" des professionnels, explique Dominique Penhouet, chargé des systèmes d'information à l'ARH, dans une interview accordée à l'agence de presse médicale (APM), au décours du séminaire.
En 2007, la création, avec l'aide du Syndicat interhospitalier de Bretagne (SIB), d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) "a renforcé la légitimité et l'efficience de la plateforme régionale". Puis début 2008, le GCS a été placé au devant de la scène et la plateforme relancée pour favoriser ses actions, ajoute l'ARH.
Aujourd'hui, la plateforme développe ses activités dans le déploiement de la messagerie sécurisée, dans la téléimagerie et dans les réseaux. Elle gère actuellement plus de 1.000 comptes de messagerie sécurisée et a engagé un effort "important" pour articuler cette fonction avec l'annuaire régional, en cohérence avec les besoins internes des établissements et les orientations nationales définies en la matière, explique l'ARH.
En matière de téléimagerie, plus de 20 établissements publics sont connectés au réseau régional à haut débit, essentiellement pour de la téléexpertise. Chaque mois, dans un contexte sécurisé, plus d'1,1 million d'images sont échangées et plus de 270 connexions mensuelles sont effectuées au serveur d'imagerie commun installé sur la plateforme régionale, poursuit l'ARH. L'objectif d'un tel dispositif est de l'ouvrir à d'autres utilisateurs et de tenir compte des problématiques d'aménagement du territoire.
La plateforme est, en revanche, encore peu utilisée par les professionnels de santé intervenant dans des réseaux. C'est pourquoi l'ARH a cherché, lors du séminaire, à attirer leur attention sur ses fonctionnalités et les expériences d'autres régions, comme l'Aquitaine et celle du réseau de gérontologie saumurois.
La plateforme de Bretagne a ainsi vocation à apporter aux réseaux des outils et des méthodes d'interopérabilité pour faciliter l'identification numérique des professionnels et l'échange entre eux des données structurées (formulaires) ou non (gestion documentaire), précise l'ARH. Le GCS apporte de son côté un soutien aux réseaux et aux établissements pour favoriser la coordination de projets "souvent complexes", ajoute-t-elle./san/ajr
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