Co-animé par Robert Picard, référent santé au conseil général de l'économie (CGE) du ministère de l'économie et des finances et Nicole Hill, directrice internationale, secteur santé d'Alcatel-Lucent Enterprise, le sous-groupe "structuration de la filière santé numérique" a mené une enquête qualitative auprès d'une centaine d'acteurs de terrain (syndicats professionnels, associations, fédérations, lobbies, laboratoires, …).
"L'objectif est ainsi de fournir des éléments de connaissance concernant l’existence d’une vision suffisamment partagée à partir desquels pourrait s’enclencher une dynamique collective qui incite les acteurs à travailler ensemble", a indiqué l'Agence du numérique en santé (ANS) qui a communiqué les conclusions de ces travaux le 10 décembre.
Au sein de cette étude, trois axes majeurs ont ainsi émergé:
- une circulation maîtrisée de données au service de l’intelligence artificielle (IA) et de la recherche
- une participation proactive de tous les acteurs sur le territoire national
- des modèles économiques inclusifs soutenus par des financements à la hauteur des enjeux.
Pour accompagner ces trois axes, plusieurs recommandations ont été formulées.
Concernant l'axe de circulation maîtrisée des données au service de l'IA et de la recherche, les auteurs du rapport ont recommandé d'accélérer l’accès à la donnée; de renforcer la collaboration avec "le support de la puissance publique autour de la donnée" entre soignants, producteurs de données et acteurs industriels, et de renforcer l’éducation autour de la donnée.
Sous l’angle de la valorisation économique, les rédacteurs ont appelé à "mieux connaître les dispositifs de financement et de recherche en particulier au niveau de l’Union européenne".
En outre, ils ont encouragé à "favoriser les opportunités industrielles et d’innovation par un encadrement évolutif et concerté" et à "mettre en place des plateformes collaboratives au service de communautés constituées".
Pour le deuxième axe, le sous-groupe a recommandé de "développer et structurer les coopérations autour du numérique en santé, autour d’une compréhension partagée de sa valeur pour les différentes communautés", d'"impliquer l’ensemble des parties prenantes dans la conception des solutions numériques" et de "définir une politique nationale à l’écoute des besoins des territoires et préoccupée de la diffusion des solutions".
Enfin, concernant l'axe relatif aux "modèles économiques inclusifs soutenus par des financements à la hauteur des enjeux", le sous-groupe de travail du CNS a appelé à "inscrire les politiques publiques et le rôle de l’Etat dans un cadre de confiance clair et pérenne, assorti de financements et de modes d’évaluation adaptés"; à "rendre la réglementation accessible et les démarches administratives transparentes et justifiées" et à "former les acteurs de la santé, les accompagner, soutenir les solutions dont ils perçoivent la valeur".
Alors que la crise sanitaire du Covid-19 a été un "catalyseur" d'innovations en santé, le sous-groupe lui a également consacré une partie de son rapport à l'épidémie. Il a ainsi recommandé de "procéder à un retour d’expérience lucide sur les actions conduites pendant la crise sanitaire dans le domaine numérique pour pérenniser les réponses efficaces, construire les conditions de leur réplication, corriger les défaillances et rester à l’écoute du citoyen".
Vos réactions