"Cette autorisation est essentielle puisqu’elle conditionne l’accès effectif aux données nécessaires à la conduite de ces projets", a rappelé le Hub en préambule.
"A partir de données de santé non nominatives, ces projets visent à améliorer la qualité des soins dans différentes disciplines", a-t-il ajouté.
Le premier projet, DeepSarc, a pour ambition "d'identifier des traitements les plus adaptés à chaque profil de patient" atteint d'un sarcome, "favorisant ainsi ses chances de survie". Il propose une "approche complémentaire" aux recommandations de traitement "en analysant les données d’une cohorte associées aux données de consommation de soins de l’assurance maladie".
Il est porté par le centre de lutte contre le cancer (CLCC) Léon-Bérard de Lyon, en partenariat avec deux autres CLCC: l'Institut Bergonié (Bordeaux) et Gustave-Roussy (Villejuif, Val-de-Marne).
Le deuxième projet, Hugo Share, a pour objectif de "limiter les interactions médicamenteuses et les ruptures thérapeutiques des patients à risque hospitalisés", notamment "les patients âgés atteints de maladies chroniques déjà traités en ville".
Pour ce faire, le projet prévoit de "recouper les bases de données de 6 hôpitaux avec les données de consommation de soins en ville de l’assurance maladie".
Il a été initié par le groupement de coopération sanitaire (GCS) Hôpitaux universitaires du Grand Ouest (Hugo), qui rassemble neuf établissements de santé du Grand Ouest dont les CHU d'Angers, Brest, Rennes, Nantes et Tours, ainsi que le CHR d'Orléans.
Le troisième projet, Rexetris, "étudie les relations entre l’exposition aux médicaments immunosuppresseurs et le devenir à long terme du patient greffé rénal et du greffon". "Dans le cadre d’un traitement à vie, la connaissance de ces relations permettrait d’optimiser les stratégies thérapeutiques, les doses mais aussi les formules de ces médicaments", est-il expliqué.
Il est porté par le CHU de Limoges "avec l'appui" de l'Inserm et de la société Optim'Care.
Par ailleurs, un quatrième projet, Deep.Piste, a été autorisé. Porté la société Epiconcept et le centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) d’Occitanie, il vise à "améliorer le dépistage du cancer du sein grâce à l’intelligence artificielle et les données de l’assurance maladie sur les consommations de soins".
Les projets Rexetris, DeepSarc et Deep.Piste font partie des lauréats du premier appel à projets lancé pour la préfiguration du Hub en janvier 2019, note-t-on.
La Cnil a autorisé récemment 3 autres projets d’utilisation des données de santé accompagnés par le Health Data Hub, cette fois consacrés à la recherche sur le Covid-19.
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