Ce sondage a été réalisé en ligne auprès de 206 professionnels de santé des services d'urgences dont "deux tiers de médecins et un tiers de paramédicaux" en juillet et août 2020. Le Dr Liepa planche actuellement sur un projet de logiciel baptisé Ourson (outil d'urgences régulation Smur d'omnipraticien numérisé), qui n'a pas encore commencé sa phase de développement, précise-t-on.
Moins de 2% des répondants, soit 3 personnes, ont déclaré ne pas vouloir changer de logiciel, et 11% ne sont pas prononcés.
Les sondés devaient évaluer leur logiciel sur une échelle de 0 à 4.
Seuls 12% des répondants ont mis la note maximale à la question "Comment évaluez-vous l'aide que vous apporte votre logiciel métier aux urgences ?", et 30% ont mis 3.
Plus de 36% ont évalué l'aide apportée par leur logiciel à 2, 18% à 1 et près de 5% à 0.
A peine 2,5% ont mis la note maximale à la question "Comment évaluez-vous l'adéquation de votre logiciel-métier avec les avancées technologiques actuelles ?", et 17% ont mis 3.
Le gros des notes se situe à la moyenne et en dessous, avec 12,5% des répondants ayant mis 0, 36% la note de 1 et 31,5% la note de 2.
Un tiers (34%) des répondants "diraient de leur logiciel-métier qu'il vous permet la saisie en temps réel" et l'ont noté 3 ou 4 sur ce point. Près du tiers (31%) ont noté 2, et le dernier tiers 1 ou 0.
Le constat le plus sévère porte sur l'aide à la décision: 41% des répondants ont indiqué que leur logiciel n'en apporte pas du tout en répondant 0, et 46% ont répondu 1 ou 2.
A peine 1% des répondants ont donné la note maximale, et 12% la note de 3.
Enfin, 39% des répondants ont estimé que leur logiciel répond à la sécurisation des prescriptions en le notant 3 ou 4. Un tiers (30%) lui a donné la moyenne, les 31% restants lui ont mis 1 ou 0.
Les sondés pouvaient également "décrire en quelques mots les qualités de l'outil idéal selon eux".
Parmi les réponses les plus répandues, 42% (76) ont mentionné explicitement le besoin de rapidité, et 31% (57) l'importance d'avoir un logiciel intuitif, selon une analyse des 179 réponses réalisée par TICsanté.
Plus de 20 ont demandé "moins de clics", et une dizaine la possibilité de saisie vocale.
La prescription, citée plus de 50 fois, doit être "plus rapide" ou aidée par le logiciel.
Près de 20 répondants ont réclamé une meilleure interopérabilité avec le système d'information (SI) hospitalier, de biologie et/ou d'imagerie, voire avec les professionnels de ville.
La Cour des comptes a rendu public le 14 octobre un rapport sur la conduite des grands projets numériques de l’État, demandé par la commission des finances de l’Assemblée nationale, dans lequel elle a sévèrement épinglé le projet de modernisation des systèmes d'information des Samu (SI-Samu), notamment jugé "long, coûteux et risqué", rappelle-t-on.
Le projet se poursuit pourtant et en juin dernier, 77 Samu et 10 agences régionales de santé (ARS), représentant "5 régions complètes", étaient connectés au portail SI-Samu, rapportait à TICsanté le directeur du programme, Mikaël Uguen.
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