La crise sanitaire du Covid-19 a conduit la Haute autorité de santé (HAS) à recommander pour les grossesses physiologiques (ou à bas risques) un suivi pré- et post-natal des femmes et de leur enfant de préférence en ville, dans le but de réduire les visites en établissement de santé, mobilisant ainsi fortement le secteur ambulatoire.
En outre, le 1er avril, au plus fort de l'épidémie de Covid-19, un arrêté publié au Journal officiel (JO) avait autorisé le recours à la télésanté pour plusieurs actes de soins effectués par les sages-femmes libérales dans le cadre exceptionnel de la crise sanitaire, rappelle-t-on, faisant ainsi une place au numérique dans le suivi de grossesse ou post-natal.
Cette fois, l'ARS Nouvelle-Aquitaine et son partenaire, le GIP ESEA, ont souhaité pérenniser l'utilisation d'un nouveau système numérique de suivi de grossesse, qui "a montré son efficacité et son importance durant l’épidémie".
Ce parcours de soins numérique repose sur une messagerie sécurisée de santé (MSSanté) pour tous les professionnels de santé du parcours, des fiches de liaison pré-établies par le réseau Périnat Nouvelle-Aquitaine à remplir à chaque étape, un échange sécurisé et dématérialisé des données médicales et -à terme- la plateforme régionale de coordination numérique sécurisée (Globule/Paaco) dont beaucoup de sages-femmes libérales sont équipées, ainsi que trois maternités pilotes (Limoges, Mont-de-Marsan et Marmande, à ce jour).
Pour les femmes enceintes, il s'agit de simplifier la transmission sécurisée des informations entre la sage-femme libérale et la maternité. Pour les professionnels de santé, ces outils doivent permettre d'échanger de manière sécurisée, de mieux tracer les différents examens et les étapes du parcours de soins, de faciliter la réception des comptes rendus d'examens et de consultations et d'accéder à un répertoire d'adresses sécurisées (MSSanté).
L’ARS Nouvelle-Aquitaine finance l’installation de ce système pour toutes les maternités, centres périnataux de proximité (CPP), sages-femmes libérales et sages-femmes de protection maternelle et infantile (PMI) de la région pour une utilisation prioritaire de ce système. Au 15 juin 2020, plus de 80% des maternités, des CPP et près de 100% des sages-femmes libérales de la région sont déjà équipés du système.
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