Egalement directeur adjoint du centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud (Chicas, établissement support), il a assuré, lors d'une conférence de presse le 8 juillet, que la télémédecine est "la figure de proue du projet médical partagé" du GHT.
Dans le groupement, 13 projets de télémédecine sont déjà en cours de déploiement ou opérationnels, couvrant "l'ensemble des actes encadrés par la réglementation".
Ce territoire "se prête particulièrement à la télémédecine du fait du vieillissement de la population, une problématique nationale mais très importante ici, et de l'isolement géographique" provoqué par les conditions météorologiques et la configuration du territoire, rural et montagneux, a-t-il ajouté.
Le SDTT a été élaboré avec l'aide du Catel, centre de ressources et d’expertises en e-santé, et le soutien financer d'AG2R La Mondiale.
Il comprend notamment "le télé-AVC, la gériatrie, un Smur connecté, le suivi des insuffisances cardiaques, l'ORL et l'hospitalisation à domicile" (HAD).
Les bénéfices attendus de ce schéma sont "une amélioration du suivi à distance et en ambulatoire, la prévention d'hospitalisations évitables, la réduction des déplacements et donc des coûts, et la transmission de données".
"Pour y parvenir, la construction du schéma territorial de télémédecine a été une étape décisive qui nous a permis d'avoir un diagnostic des projets de télémédecine et d'élaborer une stratégie commune, avec les professionnels de santé et les patients", a développé Jean-Michel Orsatelli.
A partir de ce diagnostic, un plan comprenant 23 actions regroupées en 5 catégories a été élaboré: enjeux économiques, enjeux informatiques, enjeux juridiques, déploiement et suivi, et besoin médical et organisationnel.
Chaque action a reçu un score sur 5 évaluant son "état d'avancement", a expliqué Pierre Traineau, directeur général du Catel. "Au niveau 4, on est presque au top, au niveau 1 il y a urgence à faire quelque chose, par exemple dans le domaine de la cybersécurité."
Ce plan obéit à une "triple logique: cohérence avec le projet médical partagé du GHT, adhésion des usagers, patients comme professionnels de santé, et frugalité, en mutualisant les ressources", a-t-il ajouté.
Sollicité par TICsanté, le groupement n'a pas souhaité communiquer le schéma dans son intégralité ni le détail des scores des indicateurs.
Concernant l'aspect logiciel, le GHT a retenu la solution de téléconsultation développée par le groupement régional d'appui au développement de l'e-santé (Grades) Paca innovation e-Santé Sud (ieSS).
La plateforme Nomadeec de la start-up Exelus est utilisée par les services d'urgence.
L'hébergement est assuré par Serviligne.
Vos réactions