Un débat et un vote sur l'opportunité de recourir à des applications de traçage de la population, comme StopCovid, pour lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19, avaient initialement été programmés à l'Assemblée nationale le 28 avril.
Finalement, le gouvernement avait choisi de consacrer ce débat à la présentation de la stratégie de sortie du confinement de la population.
A cette occasion, le premier ministre, Edouard Philippe, avait promis d'organiser au Parlement "un vote et un débat spécifiques" à l'application StopCovid "lorsque l'application fonctionnera et avant sa mise en oeuvre".
Depuis, le Parlement a adopté la loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire sur le territoire français, qui a encadré fortement le développement des systèmes d'information de traçage de l'épidémie destinés à épauler les "brigades sanitaires" chargées de remonter les cas de Covid-19, en excluant expressément StopCovid des finalités des dispositifs autorisés.
Le secrétaire d'Etat chargé du numérique, Cédric O, avait indiqué le 5 mai que le déploiement de l'application de traçage par la technologie Bluetooth StopCovid était "envisagé" à partir du 2 juin. Une partie du code source a été dévoilée le 13 mai.
Le comité national pilote d'éthique du numérique du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a alerté le 14 mai sur les risques de croisement des données du projet d'application StopCovid et des systèmes d'information Sidep et Contact Covid.
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