La ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, et le secrétaire d'Etat chargé du numérique, Cédric O, avaient présenté en avril leur feuille de route pour "accélérer le virage du numérique" en santé, qui comprend 26 actions réparties en cinq "orientations", rappelle-t-on.
Elle prévoit notamment l'élaboration et la publication d'une doctrine technique et d'un schéma d'architecture cible pour l'urbanisation des systèmes d'information de santé afin de proposer "un cadre de référence" aux acteurs de l'e-santé.
Les éléments de cette doctrine technique sont mis en ligne et soumis à concertation depuis le 30 septembre dernier sur le site participez.esante.gouv.fr.
Avec la publication, le 28 janvier, des six derniers chapitres, les 22 chapitres de la doctrine technique sont désormais en ligne. L'ensemble des acteurs de l'écosystème de santé a jusqu'au 12 février pour soumettre ses contributions et remarques dans le cadre de la concertation voulue par les pouvoirs publics.
A noter que depuis le 20 janvier, il n’est plus possible de déposer de nouvelles contributions sur les chapitres de la doctrine, publiés entre septembre et décembre 2019.
Le dernier volet de la concertation porte sur l'identité numérique des usagers, le dossier médical partagé (DMP), l’Espace numérique de santé (ENS), le bouquet de services aux professionnels de santé, la télésanté et le "lab e-santé".
Pour rappel, chacun de ces sujets se rapporte à une action de la feuille de route du numérique en santé.
Dans le détail, le chapitre relatif à l'identité numérique des usagers précise les principes généraux sur l’identification électronique des usagers pour accéder aux téléservices en santé et le chapitre DMP porte, lui, sur les évolutions du dossier et son articulation avec l'ENS, dont il doit constituer la "première brique".
L'ENS, qui doit devenir la plateforme nationale de référence, publique, des services numériques de santé à destination des usagers et unifier l’ensemble des services numériques de santé proposés et labellisés par les pouvoirs publics sera débattu dans un troisième chapitre.
Son pendant "professionnel", le bouquet de services aux professionnels, qui doit leur permettre d’accéder de manière sécurisée aux services offerts par les acteurs publics et privés, sera discuté dans un quatrième chapitre.
Ces deux services doivent ĂŞtre disponibles en 2022, rappelle-t-on.
Le cinquième chapitre présente les principes de structuration d’une offre de services de télésanté "cohérente et de qualité", conforme aux principes de la doctrine nationale et à la réglementation en vigueur et, enfin, le sixième et dernier chapitre de la doctrine technique porte sur le lab e-santé.
"Le rôle du lab e-santé sera d’identifier, de faire émerger et de diffuser de nouveaux concepts, technologies, solutions et usages en matière de e-santé. Il aiguillera les acteurs du marché dans l’ensemble des dispositifs existants et mettra en relation des concepteurs, des utilisateurs et des investisseurs", a souligné l'ANS dans son document.
"Au travers d’études prospectives, du pilotage de POC (proof of concept ou preuves de concept), d’ateliers d’idéation et de concours d’innovation, le lab e-santé devra stimuler l’innovation en matière de e-santé en s’articulant avec les instances déjà existantes, comme le 'lab santé.fr' et les 'labs numériques' des pôles de compétitivité", a-t-il été précisé.
Vos réactions