Cette étude a fait l'objet d'une publication sur le site de la revue Mayo Clinic Proceedings dimanche 13 octobre. Menée par l’équipe du centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu et de l'université de Paris, elle visait à évaluer le seuil de "fardeau du traitement" au-delà duquel les soins ne sont plus acceptables par les patients chroniques.
Les chercheurs ont ainsi analysé, entre janvier 2017 et octobre 2018, les réponses de plus de 2.400 patients adultes participant à ComPaRe.
Ils ont mis en regard la charge que représente leur traitement (médicaments, rendez-vous médicaux, organisation personnelle, tâches administratives...) et ses répercussions sur leur vie quotidienne et sociale, en demandant aux répondants s'ils étaient prêts à fournir ces efforts tout au long de leur vie.
Il en ressort que 38% des patients chroniques jugent le fardeau de leur traitement "inacceptable" à long terme, en raison du temps et de l'énergie consacrés, mais aussi de l'investissement financier représenté.
Cette étude a conduit les chercheurs à définir un outil d’évaluation du "fardeau du traitement" pouvant permettre de repérer les patients submergés par la charge de leurs soins. "Cet outil pourra être utile aux soignants, aux patients et aux chercheurs dans le cadre des soins, des évaluations qualité et de la recherche clinique", souligne l'AP-HP dans un communiqué diffusé lundi.
(Mayo Clinic Proceedings, publication en ligne du 13 octobre)
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