Ce sondage, réalisé auprès de 1.002 Français, avait pour but de connaître dans la population "la perception et les connaissances des enjeux sur les inégalités face au cancer".
Outre la qualité des équipements, parmi les principaux critères pour estimer si un établissement est performant dans sa prise en charge des cancers, 49% des sondés ont identifié les informations délivrées par leur médecin, 27% l'accessibilité géographique pour permettre la prise en charge des personnes non domiciliées au sein de la structure, 24% son classement dans les médias, 21% le nombre de patients pris en charge chaque année, 19% le nombre d'actes réalisés tous les ans et 13% les récompenses (labels...).
Alors que le nombre d'actes n'arrive qu'en sixième position des critères subjectifs d'évaluation des Français, Thierry Philip, président de l'Institut Curie, estime au contraire que c'est "l'enjeu numéro 1". Pour lui, ce sondage indique que "les gens vont aller là où il y a le robot et pas là où il y a un nombre d'actes suffisant".
"Les seuils d'activité ne sont qu'un tout petit morceau", considère quant à lui Jean-Baptiste Méric, directeur du pôle santé publique et soins de l'Institut national contre le cancer (Inca).
"Parmi les indicateurs de performance d'un établissement, il y en a trois qui sont particulièrement importants dans la prise en charge du cancer. Est-ce que l'établissement prend bien en charge la douleur et les problématiques nutritionnelles et est-ce que les réunions de concertation pluridisciplinaires [RCP] sont conformes aux standards de qualité ?"
L'Institut Curie note dans un dossier de presse que "les personnes interrogées ont des perceptions erronées de la réalité des remboursements par l'assurance maladie".
Les Français sont ainsi 33% à penser que les traitements classiques (radiothérapie, chimiothérapie...) ne font pas partie des services intégralement remboursés, 38% pour les tests et examens, 48% pour les médicaments antidouleur et 76% pour les thérapies innovantes.
Plutôt "pessimistes", selon Amandine Messina, directrice d'étude chez ViaVoice, 43% des sondés pensaient que le système français ne garantira pas un accès équitable aux traitements innovants tels que les immunothérapies et les nanomédicaments, dans le futur.
Thierry Philip note, dans le dossier de presse, que "la e-santé commence à être perçue comme un atout pour faciliter le parcours de soins des malades et l'accès aux expertises médicales, notamment les plus rares".
En effet, le sondage montre que 73% des personnes interrogées estimaient que la télémédecine permet d'améliorer les délais de réponse aux questions que se pose le patient, 64% qu'elle permet de raccourcir les délais de prise en charge par un spécialiste, 62% qu'elle permet d'améliorer la prise en charge des patients, 62% qu'elle permet d'avoir plus facilement accès aux spécialistes adaptés et 51% qu'elle permet d'améliorer la qualité des échanges entre les médecins et les patients.
Le sondage souligne notamment l'importance de cette relation avec le médecin traitant et l'oncologue qui restent pour 47% des sondés les principales sources d'information sur le cancer.
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