Une commission "médecine de ville et praticiens hospitaliers" tente actuellement d'établir une communication ville-hôpital, avec la collaboration de Télésanté Aquitaine, qui assure son rôle de tiers de confiance pour le cheminement des informations, indiquent le DSIO et le RSIO. Un cahier des charges a d'ailleurs été défini afin que "l’hôpital de demain soit ouvert sur son territoire de santé", précisent-ils.
Un premier dispositif est d’ores et déjà opérationnel depuis juin. Il consiste à adresser au médecin de ville une "dépêche" indiquant la prise en charge de son patient au sein de l’établissement. Il s’agit d’informer ou de confirmer que le patient fait l’objet d’une hospitalisation et ce dès lors qu’il est pris en charge, rapportent-ils. Cette démarche résulte en partie des expérimentations conduites dans le cadre de projets comme le DMP en 2006, au sein de la région Aquitaine, qui est d'ailleurs fortement impliquée, rappellent-ils.
Le deuxième périmètre de ce dispositif est relatif au fait "qu'un autre système, basé sur le même principe, pourrait également être mis en place, dans le cadre de la sortie du patient", soulignent le DSIO et le RSIO. En effet, il est important pour le médecin de ville d’être informé de la sortie de son patient et de l'état dans lequel ce dernier se trouve, ou d'un éventuel décès (...), mentionnent-ils. En outre, le CH de Dax souhaite que tous les documents produits durant la prise en charge du patient au sein de l'établissement puissent ensuite, avec le même cheminement, être communiqués aux médecins de ville. C'est une démarche déjà entreprise, mais uniquement au sein de l’établissement, et qui pose quelques problématiques: doit-on communiquer tous les documents et lesquels sont nécessaires ? "Nous avançons sur le sujet progressivement", indiquent les deux intervenants. La volonté de mettre en place ce dispositif est forte, notamment de la part des médecins de ville. Néanmoins, trop peu d’expérience dans ce domaine ne permet pas d'émettre un avis, notent-ils.
Cette démarche pourrait être envisagée pour 2011, avancent-ils avec prudence, en indiquant que "tout est une question de priorité" et que de nombreux chantiers sont déjà en cours. Ces dépêches envoyées aux médecins de ville représentent un réel intérêt et c’est autour du DMP que s’articulera l’ensemble de ces communications, font-ils observer.
Des projets de télémédecine sont également engagés au CH de Dax. En effet, un des chantiers, démarré il y a un peu plus de 2 ans, consiste à mettre en place un pont virtuel entre le CH de Dax et celui de Mimizan. "Il peut être intéressant de mettre en place un dispositif de téléradiologie, pour la prise en charge des urgences ou la psychiatrie", évoquent Serge Roulet et Gilbert Martin. Si les distances peuvent être effacées par la mise en place des TIC, cela nécessite toutefois des professionnels de part et d’autre, préviennent-ils. Pour faire face au manque de radiologues, il faut donc trouver des solutions, estiment-ils. "Les attentes sont nombreuses en matière de PACS, face à la volonté de partager et de mutualiser avec d’autres acteurs de santé. Un travail est actuellement en cours au CH de Dax sur ce sujet, qui demande une organisation particulière ainsi qu’une réglementation spécifique", soulignent-ils.
Cette volonté de rapprochement et de communication est déjà engagée avec les acteurs de la Côte Basque sur les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) en cancérologie, avec la mise en place d’un dispositif de visioconférence, évoquent-ils. Ce qui est important c'est de rendre les moyens de télécommunication accessibles aux professionnels de santé. "Il faut de l’humain et qu’une dynamique soit entretenue pour faire en sorte que les professionnels puissent s’approprier les outils", estiment-ils.
D’autres rapprochements sont envisagés avec, par exemple, des cabinets privés de radiologie et le CH de Mont de Marsan, toujours dans le but d’assurer une meilleure prise en charge du patient. L’Aquitaine est une région dynamique au sein de laquelle beaucoup d’échanges entre professionnels de santé sont instaurés. "Les réunions du collège régional des DSIO de la région en sont un exemple", concluent-ils./eg/ajr
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