Le GHPSJ a déployé la deuxième version de la solution Dragon Medical Direct à l'été 2015 dans le cadre de sa stratégie "zéro papier" et "innovation", notamment afin de respecter les exigences de la Haute autorité de santé (HAS) concernant l'envoi des comptes rendus d'hospitalisation sous huit jours.
Un an après, 311 médecins utilisent la solution alors qu'initialement, "le recours à la reconnaissance vocale faisait plutôt peur, avec l'idée qu'elle allait compliquer le travail des professionnels de santé", a confié Olivier Boussekey.
Les conditions de réussite de ce déploiement portent selon le DSI du GHPSJ sur le choix d'un outil de reconnaissance vocale "performant" et "permettant au médecin de saisir l'information nativement au format électronique quel que soit le logiciel qu'il utilise".
La solution Dragon Medical direct répond, selon lui, à ces critères grâce à un système de "reconnaissance au curseur" qui consiste à écrire le texte dicté dans la zone où le curseur de la souris se trouve, s'affranchissant ainsi de l'applicatif sur lequel sont enregistrées les informations, qu'il s'agisse du dossier patient informatisé DxCare de Medasys déployé au sein du GHPSJ, au de tout autre logiciel métier spécifique.
Un an après le passage à la deuxième version de la solution, l'objectif du GHPSJ de dépasser les 50% de comptes rendus d'hospitalisation envoyés le jour de la sortie du patient (J0) est en passe d'être atteint.
Selon les derniers chiffres communiqués début août par Olivier Boussekey, le pôle chirurgie du GHPSJ est à plus de 40%, la maternité à 70% et le pôle cardiologie à 56%. Les résultats sont similaires sur les comptes rendus opératoires et 75% des courriers de consultation sont envoyés le jour-même, a relayé le DSI de l'établissement.
Contrairement à la première version de Dragon Medical Direct qui nécessitait, en plus d'une formation aux bonnes pratiques de reconnaissance vocale, de faire lire des textes à chaque utilisateur afin que la solution reconnaisse sa voix, la V2 permet aux médecins d'être opérationnels "dès la première seconde", a fait valoir Olivier Boussekey.
Côté financier, le DSI estime que ce projet a été "rentable en 18 mois". Le GHPSJ a obtenu auprès de Nuance Healthcare un tarif "de l'ordre d'un peu moins de 1.000 euros" par licence d'utilisation, a-t-il indiqué.
Parallèlement, des économies ont pu être réalisées sur les tâches de frappe du courrier, auparavant en partie externalisées par le GHPSJ.
"A partir du moment où l'on a retiré cette tâche de frappe, ça a été l'équivalent de 50% de secrétaires en moins en termes de charges", a ajouté Olivier Boussekey, précisant que "personne n'a été licencié" mais que certains départs n'ont pas été remplacés dans un service de secrétariat qui affichait un turn-over "de l'ordre de 20%".
La reconnaissance vocale "fait maintenant partie du paysage normal de notre système d'information", s'est félicité Olivier Boussekey. Son installation a été "peu intrusive" pour le système et la maintenance consiste essentiellement à ajouter à son dictionnaire "une quinzaine de nouveaux mots par mois, sur demande des utilisateurs", a-t-il expliqué.
rm/ab
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