Dans son édition du 20 juin, le quotidien de l’Aube indique que 375 dossiers médicaux ont été retrouvés par la clinique troyenne via le moteur de recherche de Google. L’article est paru une fois les données litigieuses supprimées du réseau, la firme américaine ayant accepté de les effacer le 15 juin, après moins d’une semaine de tractations.
Alerté dès le 6 juin par "les gérants d’une société informatique", l’établissement a constitué une cellule de crise, chargée de traquer les dossiers "aspirés" en ligne, et a déposé une plainte contre X le 8 juin.
Cité par l’Est Eclair, le Dr Daniel Massia, PDG de la clinique de Champagne, soupçonne "une intrusion" et souligne que le prestataire qui l’a averti est intervenu dans son établissement un mois auparavant pour "installer un antivirus sur un poste".
Lors d’un rendez-vous le 11 juin, un des gérants de cette société a rencontré le dirigeant de l’établissement. "Un dossier médical en main, il me réclame rapidement 10.000 euros, puis évoque des failles dans notre système et propose ses services pour la réalisation d’un audit", raconte le Dr Massia.
Sous couvert de l’anonymat, les responsables de l’entreprise en question expliquent avoir découvert involontairement une défaillance et pris contact avec le PDG de la clinique dans une logique de chantage assumée. "Nous espérions qu’il veuille bien nous rétribuer pour l’information que nous lui livrions à hauteur de 10.000 euros et éventuellement pouvoir travailler avec lui", déclarent-ils.
S’ils reconnaissent avoir "besoin d’argent", ils réfutent toute intention malveillante et disent "comprendre les doutes" sur leur démarche. "Nous sommes intervenus au mauvais moment en pensant bien faire", estiment-ils.
Placés en garde à vue, les gérants incriminés ont été libérés. Selon l’Est Eclair, les enquêteurs auraient constaté que "certaines données ont été mises en ligne à partir de février 2011 et peut-être avant" et que le pare-feu de la clinique "n’a pas été endommagé", éliminant a priori la piste d’une attaque de hackers.
Contacté par TICsanté, le parquet de Troyes n’a pas confirmé ces renseignements, ni indiqué si d’autres auditions, des perquisitions ou des saisies avaient été réalisées./gb/ar
Vos réactions
Afficher/Masquer les commentaires (1)