Health Professional Card (HPRO Card) a été choisi lors d'un appel d'offres de la Commission européenne de juillet 2007, avec une subvention de 300.000 euros, et doit rendre ses conclusions en septembre-octobre 2009, a indiqué Patrick Fortuit, membre de l'Ordre des pharmaciens français et coordonnateur du projet HPRO Card, lors d'une conférence de présentation vendredi à Paris.
Le comité de pilotage comprend sept organismes: les Conseils nationaux des ordres des pharmaciens et des médecins français (Cnop, Cnom), le Conseil national de l'ordre des pharmaciens de Belgique, l'Association des pharmaciens de l'Union européenne (PGEU), le ministère français de la santé, le groupement d'intérêt public de la carte des professionnels de santé (GIP-CPS) et Kadris consultants. Au total, 26 des 27 pays de l'Union européenne participent aux travaux, ainsi que, hors UE, la Suisse et la Norvège.
La création d'une carte européenne pour ces cinq professions de santé est inscrite dans la directive européenne de septembre 2005 sur la reconnaissance des qualifications professionnelles, afin de faciliter la mobilité professionnelle, la reconnaissance des diplômes et la sécurité des soins pour les patients.
Fixé par l'UE, le format est type carte de crédit, qui comprend une face nationale et une face européenne. Sur la face européenne figurent un hologramme de certification, la mention de la profession, la signature du professionnel, le logo et les coordonnées de l'autorité nationale compétente du professionnel. La face nationale comporte l'identité du professionnel, sa photo, son numéro d'identification et des informations spécifiques aux législations nationales.
Le consortium HPRO Card travaille par ailleurs sur une carte à puce permettant une interrogation directe de la base de données de l'autorité compétente du pays d'origine du professionnel, via la puce, a souligné Patrick Fortuit. La puce pourra contenir les clés et certificats électroniques du professionnel.
Le groupe travaille également à identifier les autorités compétentes et organismes validant la formation continue des professions de santé dans chaque pays, à définir les conditions d'interopérabilité des différents systèmes d'authentification des professionnels de santé, à dresser un état d'avancement des cartes de professionnels de santé en Europe et à fixer les conditions de mise en oeuvre de l'authentification des professionnels de santé.
Des tests ont d'ores et déjà été menés par l'université de technologie de Berlin sur l'interopérabilité des cartes à puce de trois pays (Allemagne, France, Pays-Bas). Une application a été développée, utilisant les certificats de ces cartes pour un accès sécurisé à un serveur./hm/ajr
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