Selon Jean-Luc Bernard, il est important de rendre le patient "acteur de santé", ce qui suppose de lui reconnaiître deux droits et de lui donner les moyens de les exercer. Il s’agit en l'occurrence du droit à la vérité et du droit au consentement aux soins. Jean-Luc Bernard a indiqué que l’information concernant le diagnostic, le pronostic et surtout les choix en matière de traitement est indispensable pour générer une participation active du malade aux décisions médicales.
Il a aussi précisé que l’information ne se réduit pas à de la communication mais s’inscrit dans un "contexte éthique", avec différents aspects, notamment sur les fondations du secret et la confidentialité. Des notions que les nouvelles technologies mal employées ont parfois tendance à malmener, a-t-il affirmé.
La connaissance du malade est aujourd’hui renforcée par les informations qu’il trouve grâce à Internet. De manière générale, les nouvelles technologies modifient les éléments de la relation médecin/malade. Des médecins y ont vu une certaine forme de concurrence, alors que pour Jean-Luc Bernard, cela conforte chaque praticien dans un rôle central qui "réassure" la valeur et la pertinence de l’information. "Plus on développera ce type d’outil (internet…) et plus la relation humaine et la communication entre les professionnels et le patient devront se renforcer", a-t-il assuré.
Avec le développement des TIC, il est impératif que le malade et ses aidants connaissent des éléments concernant la maladie et soient formés aux outils d’e-santé disponibles. Sans ces préalables, la présence de professionnels au domicile, tout comme celle de machines de surveillance avec téléalarme (…), peut se révéler angoissante, voire insupportable, a-t-il expliqué.
"Afin de comprendre les enjeux, le patient a besoin de décrypter ces informations", a-t-il conclu./eg/ajr
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