Le président du conseil régional, Laurent Wauquiez (LR), avait annoncé le 25 novembre 2020 son ambition de lancer un programme de formation aux usages de l'IA à destination des professionnels paramédicaux.
En ouverture de cette session le 1er mars, le vice-président délégué à la santé, Yannick Neuder, a souligné "l’engagement de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans le soutien au développement du numérique en santé et dans l’adaptation des compétences des professionnels pour accompagner cette transformation digitale".
Cette démarche est "la première en Europe à l’échelle d’une région", a également fait savoir la collectivité territoriale.
Dans le détail, les formateurs des instituts paramédicaux de la Région ont pu bénéficier d’éléments de sensibilisation générale à l’IA, à ses usages dans le domaine médical, aux impacts de cette transformation sur les métiers paramédicaux et "d’une focale sur l’IA en contexte de crise épidémique".
"Cette journée a combiné intervenants nationaux et mise en lumière de solutions pilotes initiées en Auvergne-Rhône Alpes. Une attention particulière a été accordée aux enjeux éthiques du déploiement de l’IA en santé, dans le contexte de l’entrée en vigueur prochaine de la nouvelle loi de bioéthique qui intègre la reconnaissance du principe d’une garantie humaine de l'IA."
Au second semestre 2021, le conseil régional va déployer d'autres contenus sur l’IA dans la formation des infirmiers en pratique avancée (IPA), "sous la forme d’un tronc commun et d’éléments spécifiques par spécialités". En outre, un Mooc sur l'IA sera également réalisé d’ici janvier 2022 et adressé à l’ensemble des étudiants infirmiers de troisième année.
"Ce programme est mis en œuvre, pour le compte de la Région, par Ethik-IA, dont les porteurs ont été pionniers pour porter cette idée de garantie humaine de l’IA et dans la construction de contenus de formations destinés aux professionnels de santé sur cette thématique de l'IA."
Pour rappel, l'initiative académique et citoyenne Ethik-IA a été lancée par David Gruson en 2018. Elle défend une "régulation positive" de l'IA et de la robotisation en santé, notamment dans le cadre des états généraux de la bioéthique.
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