Accès au dossier patient, téléphonie en voix sur IP, équipements de suivi des patients en temps réel… Les établissements de santé ne peuvent plus se passer du wifi. La société Ruckus Wireless, qui sera présente aux Salons de la santé et de l'autonomie, a décidé d'investir ce créneau.
Spécialisée dans les infrastructures sans fil pour les entreprises, elle équipe les centres hospitaliers de Meaux (Seine-et-Marne), de Neuilly-Courbevoie (Hauts-de-Seine) et de Loos (Nord), ainsi que des cliniques et des Ehpad.
Sa solution ZoneFlex répond à une contrainte spécifique des hôpitaux: une grande surface à couvrir, avec parfois de très longs couloirs. "Nous avons créé un système de bornes qui focalisent les ondes dans une direction précise, au lieu de les diffuser à 360°. Cela permet de couvrir de plus longues distances tout en conservant la même puissance de signal", affirme Andrew Bartram, directeur commercial Europe du Sud et Afrique du Nord pour Ruckus Wireless.
La technologie permet aussi de gérer les interférences et flux générées par d'autres réseaux, notamment ceux situés à l'extérieur de l'établissement. Les appareils électriques de l'hôpital ne posent eux pas de problème, précise l'entreprise. Les appareils de radiographie, par exemple, sont situés dans des salles protégées contre les ondes.
La sécurité des données est aussi une préoccupation des hôpitaux. "Tous les terminaux disposent de moyens de sécurisation du wifi, le problème est que les établissements choisissent la facilité, car il est contraignant de les protéger individuellement", déplore-t-il. Des identifiants et des clefs de chiffrages propres à chaque outil (smartphone, tablette, PC…) doivent être définis pour éviter toute fuite.
Pour améliorer la sécurité, il n'est pas nécessaire de multiplier les réseaux. "C'est une erreur courante des hôpitaux. Mais il est possible de définir, sur le même réseau, un niveau de sécurité très élevé pour le dossier patient et plus faible pour l'accès internet des patients", conseille Andrew Bartram.
Les solutions de Ruckus Wireless reposent sur le principe "zero IT". C’est-à-dire qu’elles ne nécessitent à terme aucune implication supplémentaire du département informatique.
De quoi inciter les établissements à franchir le pas. D'autant que le coût de la perte de productivité découlant de l'utilisation d'outils de communication obsolètes tels que les pagers s'élève à 8 milliards de dollars par an aux Etats-Unis, affirme un récent rapport de l'institut Ponemon. Les médecins et infirmières concernés perdraient en moyenne 46 minutes par jour pour le partage d'informations concernant les patients. L'absence de wifi est aussi un frein à la productivité, note ce rapport financé par Imprivata, une société de logiciels de sécurité. /mb
Vos réactions