Le but de cette collaboration, dont aucun détail financier n'est communiqué, sera de "combiner le leadership de Sanofi dans le domaine des traitements et des dispositifs médicaux dans le diabète, à l'expertise de Google en matière d'analyse de données, d'électronique miniaturisée et de puces de faible puissance".
"L'espoir" est de faciliter la gestion par les patients de leur diabète, "ce qui réduirait le risque de complications, améliorerait les résultats et, au final, abaisserait le coût des soins", indiquent les groupes dans leur communiqué commun.
Les deux entreprises étudieront "les moyens d'améliorer la prise en charge du diabète en développant de nouveaux outils" dont des indicateurs de santé (glycémie sanguine, niveaux d'hémoglobine A1c). Elles travailleront en collaboration avec le Joslin Diabetes Center, basé à Boston (Etats-Unis). L'institution, qui regroupe 300 chercheurs, se présente comme le "plus grand centre de recherche sur le diabète au monde".
"Avec l'arrivée de nouvelles technologies permettant de suivre en continu et en temps réel l’état de santé des patients, nous pouvons envisager des méthodes plus proactives et efficaces de contrôle du diabète", indique dans le communiqué Andrew Conrad, directeur général de Life Sciences.
"Nous avons développé un savoir-faire en matière de solutions intégrées et holistiques associant médicaments, dispositifs médicaux, technologies et services. La Division Sciences de la vie de Google peut nous aider à améliorer l’expérience du patient et ses résultats cliniques, et à gérer plus efficacement les dépenses de santé", ajoute Pascale Witz, vice-président exécutif de Sanofi, qui dirigera l'entité mondiale diabète et cardiovasculaire dans le cadre de la nouvelle structure organisationnelle du groupe.
Ce partenariat n'est pas le premier signé par Life Sciences, qui est devenue fin août une filiale autonome d'Alphabet, nouvelle maison-mère de Google (voir dépêches des 13 et 27 août). Elle est dirigée par le biologiste et généticien Andrew Conrad.
En juillet 2014, Google (dont les activités santé se déroulaient alors au sein du laboratoire Google X) avait signé un accord avec Alcon (groupe Novartis) pour développer sa technologie de "lentilles intelligentes" grâce auxquelles les patients diabétiques pourraient disposer d'un outil mesurant, à travers le liquide lacrymal dans l'oeil, le niveau de glycémie.
En janvier 2015, un second partenariat avait été signé avec le laboratoire américain Biogen, spécialiste de la sclérose en plaques, afin d'analyser les facteurs biologiques et environnement responsables de la maladie.
En avril, Andrew Conrad expliquait cette logique de partenariats en déclarant que "Google n'a pas vocation à développer de nouveaux médicaments ni à produire des millions de lentilles de contacts". Alors que le géant du numérique dispose des ressources pour analyser des millions de données, "les laboratoires ont l'expertise requise pour conduire des essais cliniques et franchir toutes les étapes réglementaires", soulignait-il.
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